Journée mondiale de lutte contre le sida : la prévention combinée est la meilleure arme
Mis à jour le 29 novembre 2024
L'année dernière, en France, 3 650 personnes ont été contaminées par le virus du VIH.
Le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) entraîne une destruction progressive des cellules du système immunitaire de la personne infectée. Le SIDA (Syndrome d'Immunodéficience Acquise) est le dernier stade de l'infection par ce virus et correspond à l’apparition de maladies liées au VIH.
On recense trois modes de transmission :
- Par voie sexuelle (lors de rapports non protégés).
- Par voie sanguine (par contact avec du sang contaminé).
- De la mère porteuse du virus à l'enfant (lors de la grossesse, au moment de l'accouchement ou de l'allaitement).
Trois modes de prévention
La prévention sexuelle repose sur une bonne connaissance des risques encourus, en fonction de ses pratiques et de ses partenaires
J’utilise un préservatif (masculin ou féminin) pour chaque rapport sexuel (buccal et/ou vaginal et/ou anal) qui reste le seul moyen de protection efficace pour éviter la contamination par le VIH puisqu'il n'existe actuellement aucun vaccin commercialisé permettant de se protéger du virus.
La CNMSS rembourse les préservatifs masculins des marques « Eden », « Sortez couverts ! », « Be Loved » et « Terpan » ainsi que les préservatifs féminins de marque « Omelle et « So sexy & smile »
- à 100 % aux hommes et aux femmes âgés de moins de 26 ans, sans prescription médicale
- à 60 % aux hommes et femmes de plus de 26ans, sur prescription médicale d’un médecin traitant, d’un gynécologue ou d’une sage-femme.
Après un rapport sexuel à risque (rapport non protégé, rupture du préservatif), je consulte le service des urgences hospitalières dès que possible (au mieux dans les 4 heures et au plus tard dans les 48 heures) et si possible avec ma ou mon partenaire.
Le médecin évaluera le risque et la nécessité de me prescrire un traitement post-exposition (TPE) pour réduire nettement le risque de contamination possible par le VIH.
Pour les militaires et leur famille, si vous êtes à l’étranger ou en mission, le traitement post exposition sexuelle (TPE) peut vous être délivré par le Service de santé des armées. Consultez votre médecin militaire rapidement !
La prévention de la contamination par voie sanguine repose sur une bonne connaissance des risques encourus, en fonction de ses pratiques
- Tatouage et piercing : je ne vais que chez un professionnel qui respecte des mesures d’hygiène strictes :
- Utilisation systématique de matériel à usage unique
- Désinfection des mains et port de gants pour le professionnel
- Usager de drogues intraveineuses, je ne dois jamais partager ni seringue, ni matériel utilisé pour la préparation du produit, ni paille. (Les seringues et trousses de prévention sont en vente libre en pharmacie et les associations menant des actions de prévention distribuent gratuitement du matériel d'injection).
- Professionnels : conseils et conduites adaptés en cas d’accident d’exposition au sang.
Transmission mère-enfant
Avant ma grossesse, je consulte pour un dépistage.
Pendant la grossesse, un test VIH m’est systématiquement proposé : un traitement antirétroviral me sera donné en cas de séropositivité, réduisant le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant à environ 0,3 %.
L’allaitement est vivement déconseillé quand une mère est porteuse du VIH.
Dépistage
Pour ma sécurité et protéger mes partenaires, un dépistage précoce du VIH est nécessaire si je pense avoir pris un risque (ne pas s’être protégé) ou au moindre doute (mauvaise utilisation du préservatif et comportement irresponsable…)
De nombreux lieux sont accessibles : je m'informe auprès de mon médecin ou de mon pharmacien, dans un centre de dépistage et de diagnostic (CEGIDD), dans un centre de planification et d'éducation familiale (CPEF) devenu centre de santé sexuelle, dans un centre de protection maternelle et infantile (CPMI) ou dans une permanence d’accès aux soins de santé (PASS) et autres services.
Des autotests sanguins VIH sont désormais disponibles dans les pharmacies. Ils ne sont pas pris en charge par l'assurance maladie
Traitement
Pour les personnes infectées par le virus VIH, il existe des traitements antirétroviraux, qui, pris le plus tôt possible, permettent d’éviter ou de retarder l'apparition du stade SIDA, en bloquant la multiplication du virus.
Le traitement lié au VIH est pris en charge à 100 % par l'assurance maladie au titre des affections de longue durée (ALD).
- Consulter le site Internet du Ministère des solidarités et de la santé.
- Consulter le site institutionnel Info IST